Questions écrites relatives à l'inscription des cirques au patrimoine culturel

Avril 2016 / Mme Laurence Abeille (Val-de-Marne, Groupe écologiste) interroge Mme la ministre de la Culture et de la Communication sur le projet d’inscription des cirques au patrimoine culturel

Si une telle proposition peut être justifiée par le fait que les acrobates, les magiciens, les clowns et leurs numéros représentent un art esthétique et divertissant pour le public, certains aspects du cirque sont très discutables et soulèvent le débat depuis longtemps : il s’agit des numéros où figurent les animaux sauvages.

L’exploitation des animaux et la contrainte qui est exercée sur ces derniers ne peuvent être culturels. Cela va d’ailleurs à l’encontre des principes fondamentaux de la république française. Ces numéros suscitent l’indignation croissante d’un public informé qui souhaite que le cirque évolue. On peut également s’interroger sur le message véhiculé aux enfants qui assistent à ces numéros et qui peuvent penser que la contrainte va de soi. Les cirques ne sont par ailleurs pas toujours capables de satisfaire aux besoins des animaux qu’ils exploitent, ce qui constitue un danger réel pour le public et les riverains. La liste croissante des incidents et accidents atteste d’un problème de sécurité et de tenue des animaux.

La fédération européenne des vétérinaires elle-même souligne que les besoins fondamentaux ne peuvent être satisfaits dans le cadre du cirque et appelle à la fin des numéros avec animaux sauvages.

Le non-respect des normes de détention minimales, les accidents à répétition, les détentions illégales d’animaux mais aussi les prises de conscience éthiques poussent les communes à refuser leur installation sur leur sol.

Une inscription au patrimoine culturel ne ferait que contourner le problème sans le résoudre.

Aussi, elle demande au gouvernement de donner la garantie qu’en aucun cas les cirques avec animaux sauvages ne pourront figurer au patrimoine culturel de la France.