Rapport P.S.A. 2011 sur les cirques

La société de Protection Suisse des Animaux (P.S.A.) vient de publier son rapport 2011 sur 6 cirques tournant sur le territoire helvétique.

Depuis 2008, l’association charge ses experts (vétérinaires, zoologues) de visiter de façon inattendue les zoos possédant de nombreux animaux afin d’évaluer leur état de santé, si leurs conditions de vie correspondent aux directives de l’ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) promulguée par la Suisse mais aussi les différents numéros présentés avec la participation d’animaux. Les experts de la PSA ont étudié le comportement envers les animaux, si ceux-ci étaient surmenés ou si des punitions étaient utilisées.

La P.S.A. estime que le cirque Knie est le meilleur élève et déclare que les animaux sont bien traités, dans une atmosphère dépourvue de stress et se référant à la manière naturelle de se mouvoir et de se comporter propre à chaque espèce. En 2011, le cirque Knie a renoncé aux représentations avec des animaux provenant directement de l’étranger. De plus, suivant les emplacements de stationnement disponibles, si la place manque, le cirque Knie loue des prés extérieurs pour ses chevaux.

Pourtant il faut rappeler que l’association AZOT (action cirque sans animaux) à un autre point de vue et dénonce que les animaux du cirque Knie sont loin de nager dans le bonheur décrit dans ce rapport. En effet, les chaînes sont toujours d’actualité dans ce cirque et les éléphants encore contraints à des numéros contre nature, ils présentent des troubles du comportement. De plus, l‘éléphante Sabu s’est échappée à plusieurs reprises.

Le rapport indique que les autres cirques ont encore beaucoup d’efforts à faire mais deux tendances de la plupart des cirques suisses sont fondamentalement dignes d’être relevées: celle de prendre moins d’animaux (tant de compagnie que de rente) en tournée et de choisir les espèces qui s’y prêtent au mieux, ainsi que celle de renoncer aux représentations avec des animaux sauvages difficiles à détenir, comme les grands félins et les otaries, par exemple.

Et la France ? Les associations françaises, qui ne disposent pas toutes d’autant de moyens que leurs homologues suisses, travaillent aussi à la surveillance des animaux de cirque et dénoncent régulièrement des manquements flagrants à la loi de certains cirques. Dernièrement Code Animal, a dénoncé des cirques qui mettent la vie d’enfants en danger en organisant des promenades à dos d’éléphant, faisant fi de la loi.

Autre exemple, voir ci-dessous quelques photos édifiantes prises le 10 juin dernier au zoo du cirque Claudio Zavatta. Certains animaux sont dans un état pitoyable, entassés dans de petits espaces, sans eau, des poneys et chevaux entravés très court sans possibilité de bouger, des chevaux mangeant leurs excréments faute de fourrage à disposition, cage des fauves sans paillasse, la viande des fauves pourrissant en plein air. Bref plusieurs infractions évidentes à la loi.

Les associations auront beau dénoncer encore et encore, voir porter plainte, sans un soutien et une plus grande surveillance des autorités françaises sur les cirques tournant en France, il ne pourra pas y avoir une sélection parmi les bons et mauvais élèves circassiens et une vraie évolution du cirque français.

Publié le: 
17/06/2011