Animaux dans les cirques : revenir aux racines ...

Les cirques usent et abusent de la victimisation associée à des méthodes de blocage et de pressions pour faire entendre leur voix face à la remise en cause de l'exploitation des animaux dans les cirques.
Lionne cirque Muller

Il faut revenir aux racines, en s'imposant dans les villes sans autorisation, les cirques ne posent pas le problème, ils le détournent. Les cirques ne sont pas les victimes d'une cabale ou d'un manque de considération. Ils sont coupables de ne pas entendre ce que leur dit la société. 54 Millions de personnes ne vont pas dans les cirques détenant des animaux, nombres d'entre eux les boycottent à cause de la présence des animaux.

Il faut revenir aux racines, ce sont les animaux dans les cirques qui sont détenus et privés de leur territoire et de leur vie en groupe social. Ce sont eux qui présentent des troubles du comportement, preuve manifeste d'un mal-être et d'une souffrance chronique. Ce sont les éléphants des cirques qui ont été capturés dans leur milieu naturel. Les cirques sont les responsables et les dépositaires de cette situation.
 
Il faut revenir aux racines, si de plus en plus de villes refusent l'installation des ménageries, dont 60 officiellement, c'est bien parce qu'il y a un problème d'éthique et d'acceptabilité à enfermer des espèces dans des conditions, qui par définition, sont contraires à leurs besoins physiologiques.
 
Il faut revenir aux racines, le cirque traditionnel, tel qu'il a été inventé par Phil Astley ne comportait aucun animal sauvage. Cet apport d'exotisme est survenu un siècle plus tard par le biais des conquêtes coloniales. Revenir à un cirque sans animaux, ce n'est pas le trahir, c'est au contraire revenir à ses racines. Annie Fratellini estimait elle-même que son « programme idéal est celui qui exclut les numéros d'animaux savants ».

Il faut revenir aux racines, en osant aborder le problème de fond, en osant aborder tant d'un point de vue éthique qu'éthologique, les questions soulevées par cette captivité dont le seul but est de divertir notre espèce.
 

Il faut revenir aux racines afin que le cirque traditionnel évolue, à l'instar de cirques comme A.J Bouglione et Roncalli en France, ou du cirque Knie en Suisse. Il en va de la survie du cirque lui-même.
 
Il n'y a aucun racisme, aucune animosité à l'encontre des cirques. Les actions, les arrêtés et les prises de position ne sont font pas contre les cirques mais pour les animaux qui sont détenus dans des conditions et pour des raisons méritant un véritable débat de société. Ce ne sont pas les cirques les victimes, ce sont les animaux qui y sont détenus. Un problème de société se pose, un problème impliquant au-delà de la présence des animaux dans les cirques, notre rapport aux autres espèces. Il est temps d’engager un débat sur le fond, il est temps de revenir aux racines .... F.S.
Publié le: 
14/06/2017